Cette journée d’Octobre se lève avec une lumière particulièrement captivante et chaleureuse, elle enveloppe chaque élément le rendant précieux et unique. Ceci pourrait passer inaperçu, peut-être, mais pas pour Ayleen, Ayleen est une jeune femme, à la chevelure longue et brunâtre, ses mèches colorées forment un arc-et-ciel, elle a une sensibilité remarquable avec la lumière. Cela fait d’elle une talentueuse photographe même si pour l’instant elle n’ose pas le croire. Elle prend son argentique et se dirige vers le parc pour profiter du cadeau que la lumière lui présente. Suiteki, un ami et camarade de l’école d’Art d’Ayleen, se trouvait déjà dans le parc, il se tenait devant une toile prêt à suivre les cours de dessin. Il est très doué pour les créations plastiques et particulièrement habile pour la sculpture, ses cheveux courts rougeâtres et sa peau pâle lui donnent un air presque mystique.
Dans le lycée de Saito, un bâtiment récemment rénovée, très bien équipé et avec des espaces verts soigneusement entretenus, Eleanor et Hachikō sont en plein cours de géographie. Eleanor semble être bercée par une douce mélodie qu’elle se répète dans sa tête et Hachikō n’est pas particulièrement investie dans les cours, c’est une tiktokeuse avec beaucoup de potentiel et un large public, Hachikō danse pour égayer le monde et elle le conquit.
Dans le ciel, un spectacle de lumières sphériques blanches et noires se déploie près du lycée et semble tracer un chemin illusoire et mouvementé vers le parc, là où ces lumières s’empressent de s’entremêler et de se tordre dans tous les sens. Ces lumières blanches et noires se matérialisent et viennent frapper la fenêtre de la salle de classe de Géographie, puis elles apparaissent sur Hachikō et Eleanor. Les petites sphères noires semblent avoir un caractère joyeux et moqueur tandis que les blanches sont timides. Hachikō prend son temps pour les observer et même les caresser, elle commence à comprendre la volonté de ces deux êtres qui s’agitent les uns contre les autres sans vraiment s’effleurer. Dans ses mains, elle attrape une blanche et une noire et elle essaie de les rapprocher mais c’est impossible. Chaque lumière se trouvait dans une phase imperceptiblement différente, condamnées à ne plus se fusionner. Hachikō et Eleanor se dirigent vers le parc, le ciel totalement tapissé par ces êtres.
Au parc, des arbres disparaissent sous les yeux de Suiteki lorsque des groupes de petites lumières se cognent contre eux, laissant un trou à la place. Les petits êtres empruntent cette cavité et sont expulsés profusément vers l’extérieur. La structure de jeu du grand pingouin, qui écume le parc, est prise dans une spirale tourbillonnante. Ayleen et Suiteki entendent une voix aiguë et enfantine, en détresse implorant à l’aide. Ils se précipitent pour venir le secourir, devant eux un petit dragon bleu foncé avec des minuscules défenses blanches étincelantes, tremblant et entouré par une foule de sphères noires et blanches. Il échange un regard avec Suiteki et Ayleen, et leur demande où sont Eleanor et Hachikō. Sous l’air interrogateur d’Ayleen, on entend la voix de Hachikō en bas du toboggan. Une fois tous les quatre proches du petit dragon, il les regarde, en attente, et leur indique qu’il faut se transformer mais personne ne comprend. Surpris, il se rend compte, qu’il a oublié les talismans de transformation dans le monde magique et heurtant fort sa tête, il sacrifie l’une de ses cornes pour donner à chacun un puissant talisman. Un talisman qui révèle leur nature et scelle un pacte avec ce dragon. Les quatre, portés par la lumière de leur cœur, sans savoir exactement comment s’y prendre, commencent à se transformer en Magical Girls.
Ayleen reçoit un diamant en goûte d’eau et reçoit le titre de Rainbow Luz. Le diamant s’élève dans les airs, un rayon de lumière vient taper dedans et décompose la lumière sur elle. Le rouge vient sur ses pieds et fait disparaître ses chaussures la laissant pied-nu. L’orange et le jaune font apparaître une long robe blanche fendue sur le côté avec un bustier. Le vert et le bleu touchent chacun un bras et de longs gants nacrés remontant jusqu’au coude apparaissent. Le bleu fait disparaître ses lunettes. L’indigo détache ses cheveux. Et le violet vient poser son diamant en forme de goutte d’eau en haut de sa robe, au centre de la poitrine. Enfin, un nouveau rayon de lumière tape dessus et se décompose pour transformer la robe blanche en une robe faite de toutes les couleurs.
Suiteki attrape une perle bleue incrustée dans une boucle d’oreille et son titre de Magical Boy est Gentle Rain. Une tornade d’eau le recouvre, quand elle se dissipe : ses habits changent. Ils deviennent bleu klein et blanc rappelant les style des marins : un petit chapeau de marin, un gilet ouvert et court (façon crop-top), un short jusqu’au milieu de la cuisse et des bottes très longues en cuir bleu klein avec des hauts talons épais. Ses ongles se recouvrent d’un vernis toujours du même bleu et ses yeux se maquillent avec un fard à paupière de la même couleur.
Hachikō tient un bracelet en argent avec une gemme en or et elle adopte le titre Unchained. Le bracelet commence à se répandre sur le bras gauche et forme des menottes argentées qu’elle brise et continue de se répandre sur les bras et vers le sol, formant des chaînes, tandis que la gemme dorée s’incruste dans la main gauche. La chevelure devient argentée et les yeux brillent d’une lueur dorée.
Eleanor gagne un pendentif Clé de sol accroché à une petite chaîne, paré d’une pierre d’ambre et acquiert le titre Harmony Transcendente. Eleanor attrape l’ambre fixée à son pendentif, qui se met à briller d’une lumière intense. Le pendentif grandit et devient une basse couleur ambre, dont on peut entendre les cordes jouer une mélodie captivante. Ses cheveux et ses yeux deviennent violets, et ses vêtements noirs. La musique s’arrête subitement à l’instant où ses mains se posent sur la basse.
C’était la première fois qu’ils sont confrontés à des manifestations du monde magique. Ils ont besoin de travailler ensemble et surtout, s’entraider pour donner le meilleur de chacun. Eleanor utilise sa musique et dans un laps de temps, les sphères noires et blanches arrivaient à se trouver dans la même phase. Suiteki cherche au plus profond de lui et soutienne Ayleen qui essaie de protéger le petit dragon, puis elle utilise la lumière pour ramener les petits êtres dans la même phase pendant que Hachikō les fait se rencontrer. Ils s’entremêlent, se fondent et font apparaître deux jeunes drakkeides imbibés dans la tristesse, l’un avec les écailles noires, l’autre albinos, se touchant avec les paumes des mains ouvertes, comme s’ils avaient été une éternité séparés. Ils réussissent à se fusionner et un drakkeide gris se tient devant Aylenn. Il lui promet de revenir et de la hanter, puis il disparaît en laissant une larme de sang sous son pied.
Le petit dragon encore frémissant saute dans le bras d’Ayleen et il se présente : Zolioroar.
Suiteki trouve un dessin d’un enfant allongé, le front contre le sol, le dos courbé, souffrant, avec des ailes qui poussent. Le parc ravagé retrouve le ciel bleu et clair.

Eternellement débutante et apprentie, je préfère les jeux qui mettent la lumière sur les relations entre les personnages.
Je lis beaucoup de JDR et je ne joue pas autant que je le voudrai, mais je joue beaucoup quand même !